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Les petits mondes de Plume
28 juin 2017

Les porteurs d'oranges

J'ai fait quelques recheches sur le net pour connaître l'histoire des porteurs d'oranges de Punaauia.

Voilà ce que j'ai trouvé

Les premiers orangers de Tahiti furent plantés à la Pointe Venus par le capitaine Cook en 1777. Les tahitiens participèrent ensuite à sa dissémination, emportant dans leurs déplacements des oranges dont ils étaient friands. 
Au début du XXème siècle les insectes et les maladies détruisirent la plupart des plantations de Tahiti et ne subsista que les plants des plateaux isolés en montagne, notamment à Punaauia sur le plateau deTamanu. La cueillette des oranges est devenue un rituel annuel accompagné de manifestations culturelles. 

Un observateur notait qu'au milieu du XIXème siècle, la cueillette était aussi synonyme de festivités car de véritables bacchanales ponctuaient la saison des orangers, les cueilleurs se réunissaient en petits groupes pour confectionner un alcool, le vin d'Anani. Au grand dam des autorités de l'époque, ils se retrouvaient en cachette pour chanter, danser et se laisser emporter par l'ivresse que procurait ce breuvage artisanal. 

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Comme chaque fois en polynésie, il y a une légende qui se rattache à un évènement:

Le guerrier Puna
Selon la mythologie polynésienne, Puna est un guerrier de sang royal rendu célèbre grâce à ses combats dans la presqu'île de Tahiti et par son idylle avec une princesse vivant parmi les oranges à la couleur rouge. 
C'est ainsi que la légende du guerrier Puna s'est imprimée sur les flancs des montagnes de la côte ouest, sur le bord de mer, les plateaux, les vallées et les rivières. 
Ancrée dans l'imaginaire de tous les Polynésiens, cette légende a donnée naissance au rite de la cueillette des oranges. 

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Et pour finir, ma bible: Tahiti héritage qui fait une description très complète de la cueillette

Celui qui n’a pas goûté aux oranges de Punaruu, ne peut pas savoir ce qu’est une orange.
Ainsi parlait Teriierooiterai, ancien chef du district de Punaauia. Cette fière devise reste celle des nombreux fidèles de ce qui est devenu un rite annuel : la cueillette des oranges des plateaux de la Punaruu. La présence d’orangers sauvages en altitude au fond de la vallée de la Punaruu est une bénédiction pour les amoureux de la nature et les habitants de Punaauia en particulier qui entretiennent le rite de la cueillette annuelle depuis plusieurs générations.

Les plateaux de la vallée de la Punaruu
L’isolement du cirque rocheux du haut de la vallée de la Punaruu constituant un endroit parfaitement préservé les orangers sauvages continuèrent d’y proliférer. Récoltées sur plus d’une dizaine de petits plateaux de la vallée. Les oranges présentent bien sur des qualités diverses :
Les plus lourdes et sucrées proviennent du plateau Puharuru, au dessus du Rata,
les plus amères se trouvent au Ti,
les plus spongieuses mais sans jus viennent du Paru.
Le Fataraa Potii Pataaroa produit les oranges les plus juteuses mais avec une peau très épaisse, ce qui en fait les plus lourdes et donc les plus difficiles à redescendre.
Enfin, les plus rouges et les plus sucrées proviennent toujours du Maretia ; ce sont celles qui remportent presque chaque année le concours des meilleures oranges.

La cueillette annuelle

La cueillette annuelle des oranges du plateau de Tamanu est l’occasion d’une grande fête et de concours dans la commune de Punaauia. Au début de la saison, qui se situe en général de fin juin à début août les arbres sont partout couverts de fruits.Traditionnellement, les porteurs se couvrent d’un pareo et d’une couronne de fleurs.

Après avoir traversé le plateau de Tamanu, situé à 600 mètres d’altitude, il faut redescendre au fond du magnifique cirque rocheux dominé par les monts Marau, Aorai, Orohena, Tahiti et la crête du Diadème. Après une halte au Fare Anani, le refuge des porteurs d’oranges, c’est à nouveau une difficile montée le long d’une crête rocheuse pour arriver à l’altitude de 804 mètres, celle du fameux plateau de Rata où les oranges abondent. La cueillette est la phase la plus récréative du rite.

La descente
La descente est difficile et aussi très spectaculaire. Après avoir rassemblé les oranges dans des filets tressés en fibres naturelles appelés glanes, on place en équilibre sur le haut de l’épaule le bambou, chargé à ses extrémités d’autant de glanes que l’on se sent capable de porter.
Puis commence la longue descente. Une épreuve où la tension nerveuse est encore plus harassante que l’effort musculaire à fournir. Un élan mal contrôlé, un pied mal positionné, une glissade sur les feuillus mouillées, c’est la chute dans le ravin et pour le moins, la perte de la précieuse cargaison.
Sont récompensés, les plus belles oranges, les plus mûres, les plus lourdes, mais aussi la plus belle glane, la plus belle charge, le plus beau porteur. Le record absolu est détenu par Jean-Claude Tauraa qui a amené à bon port une charge de 95,86 kilos.

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Chaque glanne a entre 20 et 25 fruits et il y en a 4 de chaque côté du baton.

Cette année le plus vieux porteur a 83 ans et le plus jeune 17 ans.

La fameuse course des porteurs de fruits sera en juillet dans les jardins de Paofai, et bien sûr je ne vais pas rater çà!!

Mercredi

 

 

 

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Commentaires
M
Les oranges rouges sont vraiment rouges? <br /> <br /> Extérieurement et intérieurement?
Répondre
H
Je me souviens de ces festivités, et du goût incomparable de ces oranges ! Merci pour le partage !
Répondre
I
Rien de comparable avec des oranges aux pesticides...(o‿∩)
Répondre
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