Balades parisiennes: le parc des Buttes Chaumont
Inauguré pour l'exposition universelle de 1867, le parc des Buttes Chaumont s'inscrit dans le vaste plan de rénovation urbain de Paris mené au second empire par le préfet Georges Haussmann, sous l'impulsion de Napoléon III.
Construit sur d'anciennes carrières de gypse, le relief accidenté favorisa la création de paysages pittoresques sur plus de 25 ha: passerelle spectaculaire, ponts, tunnels, grottes temple, cascades, ruisseaux et lac en font son originalité.
Napoléon III fait appel au jardinier Barillet-Deschamps, à l'architecte Davioud et à l'ingénieur Belgrand, qui assisteront Jean Charles Alphand pour créer l'un des parcs les plus spectaculaire de la Capitale, après trois ans de travaux.
Petite histoire du parc:
La colline du Mont Chauve, voici comment on appelait les Buttes-Chaumont autrefois. Haute d’une centaine de mètres environ, elle était parfois appelée « carrière d’Amérique » parce qu’on y extrayait du gypse qui fut en partie exporté en Nouvelle-France, la colonie nord-américaine du royaume de France. On y dégageait aussi de la pierre meulière très utilisée pour construire les immeubles parisiens.
Longtemps ses galeries ont servi d’abris aux brigands et aux vagabonds alors même que la colline était utilisée comme décharge publique. Puis Belleville, commune sur laquelle se trouvaient les Buttes-Chaumont, fut intégrée à Paris le 1er janvier 1860.
L’un des premiers grands projets lancés par Napoléon III lorsqu’il prend le pouvoir consiste à modifier Paris en profondeur. Il souhaite sortir la capitale de l’insalubrité dans laquelle elle se développe depuis des siècles, l’ouvrir, l’aérer. Outre les travaux urbains qu’il confie à Haussmann, il charge l’ingénieur Jean-Charles Alphand de construire un parc à l’emplacement des anciennes carrières de la colline du Mont Chauve.
Alphand s’entoure donc d’un architecte (Davioud), d’un jardinier (Deschamps) et d’un confrère (Belgrand) pour créer un vaste espace vert tout en dénivelé. L’État achète les carrières en 1863, quelques années seulement après l’intégration du quartier à la capitale, les travaux commenceront un an plus tard et l’inauguration aura lieu en 1867.
Sources: https://www.pariszigzag.fr/secret/histoire-insolite-paris/petite-histoire-des-buttes-chaumont
Plan du parc de nos jours
Le site le plus spectaculaire est véritablement l'île rocheuse du Belvédaire.
Elle se dresse au milieu du lac et dévoile son petit temple de la Sybille qui occupe l'emplacement exact d'une ancienne carrière à ciel ouvert.
C'est la réplique du temple de Tivoli, réalisé par l'architecte Davioud en 1869 qui utilisera un style ionique et corinthien (feuilles d'acanthes, fruits et têtes de lion) comportant 8 colonnes et un soubassement en pierre du Jura.
On y accède soit par un pont de pierres, appelé aussi "pont des suicidés"
ou une passerelle suspendue à 65 mètres de haut.
de là haut, on a une vue sur le Sacré Coeur
et sur le parc (trop de monde qui se faisait bronzer pour faire des photos) et le lac
Quelques petites cascades ici et là. Le lac et les cascades sont alimentées par le réseau d'eau non potable du bassin de la Vilette.
L grande cascade haute de 35 mètres n'était hélas pas en eau ce jour là
quelques stalactiques (faux)
plus de chance avec la petite cascade
Le tour du lac
sur lequel s'ébattent quelques oiseaux: canetons, oies cendrées
et même des tortues qui prennent le soleil
Le souterrain des noisettes (pas d'explications)
quelques statues
le pont Eiffel
et de magnifiques arbres plus que centenaires, comme ce Sophora du Japon, planté en 1873
et ces trois platanes
et nous terminons la promenade avec quelques fleurs
Nous avons pris plaisir à faire cette longue promenade, un peu épuisante avec ces premières chaleurs et les différents dénivelés, mais quel bonheur de pouvoir profiter de ce parc; même s'il est noir de monde!. En plus j'avoue que de porter le masque tout l'après midi avec la chaleur c'est pas top! Mais restons prudents même vaccinés!
A ne pas rater si vous venez sur Paris.