La Cathédrale Saint Jean Baptiste d'Alès: l'intérieur
Comme je vous le disais, impossible de trouver quelques renseignements sur l'intérieur de la cathédrale. Interrogé, l'office de tourisme m'a dit qu'il fallait s'inscrire aux journées de visites guidées; chose impossible à faire en cette année particulière. Ils m'ont quand même donné quelques petites infos.
Tout d'abord lorsque l'on rentre il fait très sombre, j'ai dû faire toutes mes photos au flash. Mais on est aussi surpris par la magnificence du lieux. Et par les proportions gigantesques!
La nef est couverte de voutes sur croisées d'ogives dont la hauteur atteint 20 mètres et le chœur est entouré d'une imposante colonnade de style louis XVI, XVIII. Une haute coupole surmonte la croisée du transept. Les peintures et décors (XIXe) des murs et voutes du chœur et de la nef, en très mauvais état, ont été restaurés au cours de deux années de travaux, s'achevant avec la réouverture de la cathédrale, le 7 mars 2020.
La porte d'entrée et les deux bénitiers
La nef
Le choeur
Le pupitre dont la modernité tranche avec le reste de l'architecture
La coupole
Les colonnades
Les coursives en hauteur
Les peintures primitives sont essentiellement l’œuvre d’Antoine Sublet, un peintre lyonnais à l’origine de la création de nombreux tableaux religieux. En 1875, Sublet et Joseph Marinelli (un peintre italien de la même mouvance, auteur de nombreuses peintures dans le Sud de la France) débutent une partie de la décoration de l’ancienne cathédrale.
Quelques chapelles
Détails des plafonds
D'autres détails
À la suite des guerres de religion, l'église ne possède plus d'orgue depuis 1622. En 1727, Charles Boisselin, d'Avignon, est chargé de construire l'orgue qu'il achève en 1729. Dès 1782, l'orgue est reconstruit par Jean François Lépine qui ajoute le positif de dos. Tous les tuyaux sont neufs, à l'exception de la Montre du Grand-Orgue. Le nouvel instrument est reçu en novembre 1783. Dominique Cavaillé effectue des travaux en 1808 - 1809.
En 1860, le facteur Théodore Puget effectue une restauration. La mécanique et les sommiers sont refaits à neuf, le Récit est enfermé dans une boîte expressive et le nombre de jeux est porté à 28. Seuls les sommiers de Pédale seront préservés. Puget conserve aussi la plus grande partie de la tuyauterie de l'Épine qu'il réharmonise.
Devenu presque injouable vers 1930, Bossier effectue, en 1938, une restauration contestable de l'instrument qui fut endommagé par la foudre.
La partie instrumentale de l'instrument datant du XVIIIè est classée « monument historique » en juillet 1962. Le buffet de Boisselin est classé en mars 1971. En 1973, la restauration est confiée à Alain Sals, de Malaucène, qui aboutit à la mise en place d'un instrument dont la composition se situe dans la tradition de l'orgue polyphonique. L'instrument restauré est inauguré le 19 mai 1979 par André Isoir.
Depuis le début des années 2000, les campagnes de rénovation se succèdent (campagne de rénovation de l’abside et des soubassements en grés, restauration du dôme extérieur, restauration de 4 tableaux, et dernièrement, grande campagne de restauration des peintures et toiles marouflées, qui depuis un siècle ont subi des infiltrations d’eau, les effets du chauffage à gaz, les affres du temps, ...
Ainsi se termine cette visite. J'espère pouvoir y retourner en participant à une visite guidée qui sera plus instructive.