Les salines de Smimou
Direction Smimou pour notre ballade de l'après midi. Le guide parlait de salins et je me suis dit chouette! J'avais en tête les salins de chez moi avec oiseaux et flamands roses!! La réalité est bien différente et surprenante.
Déjà pas facile à trouver, car aucune indication. Nous traversons le village et continuons la route jusqu'à un embranchement; là dilemme. A gauche? A droite? Heureusement un chauffeur de taxi nous dit : à gauche, tout droit!! Et après quelques kilomètres de piste, nous arrivons sur le site.
Surprenant, n'est-ce pas?
La mine de sel d’Idda ou Azza
Modernisée dans les années 1980, l’exploitation est très ancienne et est basée sur l’extraction des cristaux salins de la mine. De nombreux petits puits ont été creusés avec des moyens rudimentaires afin d’atteindre les veines de sel gemme. L’extraction consiste alors à faire circuler de l’eau douce au travers de ces puits et galeries afin qu’elle se charge en cristaux de sel, puis à pomper cette eau salée à la surface. L’eau salée est alors versée dans divers bassins de décantation.
Ils sont quelques dizaines aux alentours de cette petite mine de sel, répartis sur une dizaine d’hectares. Tout d’abord façonnés à la main dans une terre glaise très fine, le fond et les côtés sont recouverts de bâches plastiques. Une fois cette opération délicate menée à bien, l’eau chargée en sel est déversée dans ces bassins où l’action conjuguée du soleil et de la chaleur provoque l’évaporation de l’eau et l’apparition du sel. Les paludiers, en marchant sur les bords des bassins, récoltent alors le sel à la main et à l’aide de paniers tressés. Le sel est stocké en tas réguliers recouverts de bâches plastiques, en attendant d’être mis en sacs et transporté.
Le sel récolté n’étant pas propre à la consommation directe, il est généralement expédié par camion à Safi, pour la conservation du poisson, ou à Casablanca où il sera raffiné avant d’arriver jusqu’à nos tables.
Les résidus qui ne peuvent pas être utilisés en tant que sel, sont prisés en tant qu’isolant dans la construction des salles de hammam de la région.
Voilà qui change complètement de nos marais salins.
Et maintenant, nous partons à l'aventure! Et quand je dis à l'aventure, c'est vraiment l'aventure!! Il faut dire qu'il n'y a pas de GPS dans les voitures, et les cartes routières ne donnent que les grands axes; pas les pistes!
Nous pensions trouver une route qui nous mènerais jusqu'à la mer qu'on voyait au loin; nous voilà donc partis sur les chemins de pierre; parfois la voiture passait juste entre les murets et on se retrouvait soit dans un cul de sac, soit devant une piste pour ânes et dromadaires! Et les demi tours n'étaient pas évident!
Nous avons essayé de demander notre chemin à un villageois qui ne parlait pas notre langue, comme nous la sienne; à grand renfort de signes et d'un mot: goudron, nous avons fini par trouver une route un peu mieux carrossée, mais on ne savait toujours pas si on était sur la bonne.
Après des dizaine de kilomètres, nous aperçevons une voiture en sens inverse; bon signe! Nous faisons signe au conducteur et lui demandons: Essaouira? Il nous répond : tout droit. Nous voilà rassurés, on n'est pas perdu!
Encore pas mal de kilomètres et victoire: la route de la côte est en vue!!
Une belle ballade aventureuse qui nous a permis de voir de jolies choses
les montagnes du Haut Atlas avec il me semble de la neige
un rouge queue de Moussier; celui ci est un mâle.
Deux écureuils de Barbarie, espèce protégée, interdite à la chasse et à la vente. Il y a toujours des abrutis qui se sentent "grands" de mettre en cage les animaux pour leur plaisir.
Ces petits monticules de pierres que l'on voit partout au bord des chemins et des parcelles de terrain et dont je ne connaîs pas la signification.
et cet oued perdu au mileu de hautes roches rouges.
Comme quoi partir à l'aventure, cela a du bon! On s'est juste fait pas mal secouer la paillasse!!
Bon courage à celles et ceux qui sont sous la neige.