Ma nuit au musée
Cette nuit au musée de tahiti et des îles a attiré énormément de monde;
L'occasion de visiter le musée et de découvrir l'exposition de photographies Hoho'a. J'ai adoré cette xposition; que de beauté dans les photos et quels talents. malheureusement les photos étaient interdites.
Alors direction le musée
Les objets sacrés
Le culte des ancêtres devenus au fil du temps des divinités tutélaires caractérisait la religion en Polynésie. Des images anthropomorphes (ti'i) en bois ou en pierre, simples ou doubles, symbolisaient ces ancêtres divinisés.
Les dieux majeurs étaient représentés par des objets (to'o) de diverses formes: simples bâtons en bois dur ou vanneries recouvertes de plumes et de tapa. On pensait que l'esprit du dieu évoqué pendant la cérémonie investissait temporairement le simulacre.
Des réceptacles tressés et creux en fibre de coco, contenait des reliques tels que ossements, cheveux, dents ou ongles; d'autres prolongés par de nombreuses cordelettes à noeuds étaient des aide mémoire pour les généalogies, les légendes et les chants.
Le marae
C'est un espace aménagé en plein air destiné aux réunions communautaires. Il témoignait de l'appartenance généalogique de chaque individu à une famille, à une lignée qui remontait parfois jusqu'au dieux, à une tribu et à un rang définie dans la hiérarchie sociale.. Il consacrait le droit de chacun au contrôle ou à la propriété de certaines terres.
C'était aussi un endroit sacré, lieu de culte où les prêtres gardaient les représentations symboliques des dieux et faisaient les cérémonies religieuses, les prières et les invocations aux ancêtres et les sacrifices.
Le marae pouvait aussi être un mémorial ou les pierres et les poteaux dressés rappelaient les chefs défunts et les lignées ancestrales et parfois un lieu de sépulture temporaire.
Aux îles de la Société, il existait des marae familiaux pour une maisonnée; des marae de spécialistes pour les guérisseurs, les constructeurs de pirogues, les pêcheurs, etc....; des marae pour les habitants d'un district; des marae sociaux pour les descendants d'une même lignée ou tribu; des marae nationaux où s'inscrivait le pouvoir des chefs principaux.
Le seul marae d'importance était le marae Taputapuatea à Raiatea, centre religieux et culturel de toute la Polynésie. Tous les marae Taputapuatea étaient consacrés au dieu 'Oro.
Chaque marae était construit à partir d'une pierre fondationprovenant du marae d'origine. Les prêtres principaux des grands marae étaient des personnages importants issus des familles de chefs.
Les tikis
Ce sont des sculptures de formes humaines en bois, en pierre, corail ou os.
Entre les dieux majeurs et les humains, les tikis représentaient ymboliquement des ancêtres lointains divinisés, des chefs défunts ou des ancêtres familiaux proches. Ils étaient les dieux protecteurs d'une tribu ou d'une famille.
Simple ou multiple, superposés ou adossé, couvert de personnages en relief, chaque sculpture pouvait symboliser une lignée ancestrale ou la succession des générations.
Aux îles Marquises, Hawaï, Australes et à l'île de Pâques, de grandes statues protégaient les lieux sacrés et les mémoriaux. En Polynésie centrale ces sculptures de formes humaines étaient absentes des enceintes des marae. A Tahiti de grandes effigies en bois annonçaient la demeure des chefs rendant obligatoires certaines marques de respect.
Des tikis existaient en relation avec les éléments naturels, comme gardiens des sources, des animaux terrestres, des poissons, des plantes... D'autres étaient associés à la propriété et aux cultures.
Chaque esprit ancestral représentait un danger potentiel, s'il n'était pas bien traité ou à la suite d'une infraction. Les prêtres pouvaient conjurer ou attirer le pouvoir malfaisant ou bienveillant de ces esprits des défunts. Ces tiki étaient donc souvent vraints et des offrandes étaient faites pour se les concilier.
Des tikis étaient sculptés à l'avant et à l'arrière des pirogues et sur divers attributs de chefs.
Le prestige des chefs
Le prestige des chefs se manifestait de plusieurs mamières et en toutes circonstances, par des interdits et des rites spéciaux, par des mots ou des expressions de langage, par des objets.
Symboles de leur autorité, deleur statut et de leur mana (essence surnaturelle), ces attributs transmis de génération en génération étaient des lances, des bâtons de commandement, des éventails, des chasse mouches, des sièges en bois et divers ornements.
Les rites funéraires
Ils devaient satisfaire l'esprit du mort et l'empêcher de tourmenter les vivants. Le corp était lavé et enduit d'huile parfumée. Des pleurueses se lamentaient en se déchirant le visage avec un instrument en dent de requin. Ses parents se coupaient les cheveux et brûlaient sa maison et ses effets personnels dans un souci de purification.
Les funérailles différaient selon la position sociale des morts. Aux îles de la Société le corps du chef défunt , enveloppé dans du tapa, était placé sur une plate forme couverte. Son corps desséché et embaumé était enterré au marae. Les personnages ordinaires étaient enveloppés dans du tapa ou des nattes et enterré en position foetale près du marae familial.
Les guerres et les armes
Clans, îles, districts ou vallées entraient en guerre pour les mofifs les plus variés: offenses, querelles de voisinage, vengeance ou jalousie, nécessité de mettre au pas un chef devenu trop puissant ou simple besoin de se mesurer à un adversaire. La guerre était un facteur d'équilibre en empêchant des chefs ou des groupes sociaux d'avoir une trop grande hégémonie.
Les armes généralement fabriquées en bois de fer étaient soigneusement taillées, polies et entretenues.
Le combat au corps à corps privilégiait l'usage de la massue et du casse tête. Les instruments en forme de lance servaient plus à frapper qu'à piquer.
L'arme la plus redoutable était la fronde (maka, ma'a) finement tressée en fibre végétale. En la faisant tournoyer au dessus de leut tête, des tireurs d'élite projetaient avec une force et une précision meurtrière des galets soigneusement choisis.
Les instruments de musique
L'exercice de la musique et de la danse était une occupation étroitement mêlée aux activités cérémonielles et aux travaux quotidiens.
Le tambour (pahu) creusé dans une section de tronc d'arbre et recouvert d'une peau de requin, frappé avec la paume des mains, était l'instrument usuel. Le tambour fendu (tö'ere) battu avec une baguette était employé lors de certains rituels. Des bambous étaient tappés avec des baguettes ou contre le sol. Les flûtes nasales (vivo) en bambou, les chalumeaux en roseaux, les guimbardes, étaient joués seuls ou accompagnaient certains chants et danses.
Les conques marines en triton servaient à faire des annonces publiques et solennelles au marae ou à encourager les guerriers et les travailleurs.
Les jeux et les sports
Ils suscitaient l'engouement des adultes et des enfants. Sous forme de compétitions ou en démonstrations, ils participaient aux cérémonies religieuses, aux fêtes saisonnières ou aux préparations à la guerre.
Lutte, boxe, courses, combats à la massue, lancement de javelots, tir à la fronde, lever de pierres, échasses, toboggan, balançoire, divers jeux nautiques, combats de coq, jeux de palets, toupies, etc..... ils étaient divers et variés.
Certains sports comme le tir à l'arc aux îles de la Société ou le surf à Hawaï étaient l'apange des chefs. Le lancement du cerf volant participait à certains rituels et les jeux de ficelle contribuaient à l'apprentissage des traditions.
La pêche
Elle se caractérise par la diversité des matériaux utilisés et par la variété des instruments de pêche démontrant ainsi une profonde connaissance qu'avaient les polynésiens de leur environnement marin.
Les techniques de pêche sont le résultat de pratique millénaire dont certaines sont encore pratiquées de nos jours comme le leurre à bonite.
La pratique quotidienne de la pêche ne pouvait faire abstraction des rites religieux liés à cette activité. La présence de pierres à poisson est destinéeà favoriser la capture de telle espèce. Il existait des marae de pêcheurs pour se garantir des faveurs des divinités liées à la mer et ainsi pouvoir se protéger des divers dangers mais aussi s'assurere de bonnes prises.
Habitations et mode de vie
Les maisons de réunion de forme ovale ou fare pote'e de 10 à 20 mètres de long, les abris pour la fabrication du tapa et les hangars à pirogues ou färau représentaient les grandes habitations traditionnelles. L'habitation pour dormir ou fare ta'oto formait les habitations moyennes et pour les plus petites, la cuisine ou fare tütu.
Un entourage de pierre ou de bois pouvait délimiter la maison; parfois elle était construite sur une plate forme en pierre ou sur pilotis ou fare taupe'e.
La poutre faîtière reposait sur des poteaux verticaux disposés dans le même axe. Deux rangées latérales de poteaux supportaient une poutre horizontale sur laquelle était fixée la base des chevrons en pürau, lesquels se rejoignaient à l'autre extrémité en se croisant au dessus de l'arrête faîtière. Des ligatures en bourre de coco tressé ou en racines de 'ie'ie fixaient les assemblages mortaisés.
Des feuilles de pandanus superposées ou des feuilles de cocotier tressées formaient la toiture, à double pente symétrique en général.
Le sol intérieur était recouvert d'une bonne couche d'herbes sèches.
Les habitations de prestige comportaient des panneaux, des chambranles de portes et des poteaux sculptés.
Tapa et tatouage
Les bijoux
Autres objets
Et pour finir les pirogues
Voilà c'était ma nuit au musée, avec un formidable saut dans le temps que j'espère vous avoir relaté le plus justement possible;
Une très belle soirée, riche en enseignement.