L'huilerie de Tahiti
Le lendemain matin donc, retour au salon pour prendre le truck pour aller visiter l'huilerie de Tahiti, qui ouvrait exceptionnellement ses portes au public.
Les sacs de coprah de corail arrivent par bateaux et sont directement déchargés sur le quai de l'usine
puis ils sont stockés dans d'immenses hangars en attendant d'être vidés au début d'une très longues vis sans fin qui va amener le coprah dans la salle des machines.
Là, toujours avec la vis sans fin, le coprah est acheminé et jeté dans 3 grosses machines appelées broyeurs. Au final il es ressortira en petits morceaux qui iront direct dans d'autres machines pour y être chauffé et ventilé (d'ailleurs dans cette partie de l'usine çà sent la noix de coco grillée). De là le coprah passera dans un autre broyeur qui en extraira une 1ère huile, assez sombre chargée d'impuretés. Pour les enlever, il faut filtrer l'huile qui s'écoulera ensuite par une succession de robinets.
A l'ssue de ces diverses transformations, il reste des résidus de coprah, appelé "tourteau", qui sont récupérés et passés dans d'autres broyeurs.Le tourteau est alors transformé en petites granule ou poussière, mis en sacs et vendu aux éleveurs pour le bétail. Une majeur partie de ces sacs est d'ailleurs vendue à l'exportation en Nouvelle Calédonie et en Nouvelle Zélande.
Pendant ce temps, l'huile brute est acheminée via de longs pipe line vers l'usine de raffinage. Là elle subit plusieurs cuissons de 110° à 220° pour la débarrasser de toutes ses impuretés. On y ajoute aussi de l'acide phosphorique, et au final on obtient une huile blanche, presque transparente, qui sera stockée dans de grandes cuves en attendant de partir à l'export. 79% de la production journalière de l'huilerie part à l'export, le reste est revendu sur le fenua, aux différents laboratoirs cosmétiques, qui fabriqueront alors le monoï que vous connaissez et autres produits dérivés.
Fin de la visite. Nous en ressortons avec des petits cadeaux:une petite bouteille d'huile raffinée et un très grand sac en toile au nom de l'huilerie de Tahiti.
Ce fut une visite très instructive, même si au final je suis déçue d'apprendre que le monoï qu'on achète, de n'importe qu'elle marque, n'est pas du monoï pur, mais un produit raffiné et un peu trafiqué (avec l'ajout d'acide phosphorique). Du coup il pert un peu de ses vertues.
Moralité si tu veux un monoï 100% pur, soit:
- tu le fais toi même
- tu connais une tahitienne qui peut t'en vendre
- tu achètes très cher l'huile extra vierge de coco dans laquelle tu laisses macérer tes fleurs.
Finalement je vais continuer à utiliser mon monoï raffiné.