Peniscola: la vieille ville
Nous voilà donc à Peniscola, une ville que nous avons connue il y a 25 ans, et qui s'est considérablement agrandie et modernisėe et pas toujours en bien.
Nous ne reconnaissons plus rien, et la vieille ville semble perdue au milieu.
C'est justement là que nous allons.
Couronné par ce qui était la demeure du Pape Benoît XIII, un château forteresse du XIVè s'élève à 64m au dessus de la mer, sur un rocher imposant.
Au pied de la muraille, se sont les fondetes que nous voyons en premier. Ces sources d'eau douce provenant de l'autre partie des murailles après la construction du port en 1925, servaient de lavoirs pour les filets de pêche.
Nous entrons dans la ville par le portal de Sant Pere. Contruite en 1411 sur ordre de Benoît XIII, cette arche permettait un nouvel accès à la ville par voie maritime, la mer atteignant alors les murailles. Dans la partie centrale on distingue le blason du Pape.
Anecdote: à l'époque du schisme occidental, St Vicente Ferrer est entré par là pour convaincre le pape d'abdiquer. La réponse fut le célèbre: non possumus, car il se considérait comme le seul vrai pape.
Un peu plus loin, le forti del Bonet, construction en partie détruite lors de la guerre d'indėpendance de 1812/1814
Et son bufador, un tunnel naturel qui perce le rocher sur lequel se trouve la ville et qui communique avec la mer.
Çà commence à grimper dur comme l'attestent ces quelques ruelles
Nous arrivons devant l'église Santa Maria dont l'origine remonterait au 13è, date de la conquête, comme le laisse supposer sa porte romane.
Des traces gothiques aussi car reconstruite au milieu du XIVè , suite à un incendie.
La construction actuelle est du XVIIIè quand elle fut agrandie dans un style néoclassique. Sa dernière rénovation date de 2005.
Je n'ai fait que très peu de photos car il y avait une sorte de fête à l intérieur et aucune explications sur ce qui s'y trouvait.
Juste en face se trouve l'hôtel de ville qui date lui du XVIè. En façade le blason de la ville porte l'inscription latine: diligite justiciam qui judicatis terram anno 1596, dont la traduction serait: aimez la justice, ceux qui jugent la terre.
On redescend un peu, le temps d'admirer le portal Fosc et qui fut le seul accès à la forteresse jusqu'au XVIIIè. On le doit à Vespasienne Gonzaga et Bautista Antonelli.
Sur la partie extérieure de la porte il y a un corps de garde et une deuxième arcade s'ouvre sur la ville.
Les sculptures et boucliers surgissant de la pierre nous permettent de voir la puissance de la monarchie hispanique de cette époque.
Un petit tour sur les murailles
On se rapproche du château.
A côté se trouve l'Ermitana .
La vierge d'Ermitana est vénérée dès les premières années du christianisme, dans un petit Ermitage situé à cet endroit.
Ce bâtiment de style baroque valencien a été construit au début du XVIIIè par le gouverneur de la ville Sancho de Echeverria, d'où son esthétique plus militaire que religieuse.
La statue du Pape luna, Benoît XIII, nous accueille devant le château.
On termine le tour de la vieille ville par les Antigues Escoles.
Ce bastion est situé dans l'enceinte des jardins du château. Il a été construit pendant le règne de Felipe II.
Les voûtes internes en forme de casemate servaient à établir des arsenaux, des cantines et des poudrières. Elles ont été utilisées pour héberger les écoles d'enfants entre 1912 et 1971.
Voilà il ne reste plus qu'à partir à l'assaut de la forteresse.
A suivre donc....