De beaux ouvrages
En redescendant chez nous, nous nous sommes arrêtés déjeuner sur l'aire de Garabit pour y admirer une construction superbe: le viaduc Eiffel
Gustave Eiffel a construit en 4 ans et 10 mois un viaduc ferroviaire de 564 m à 122,5 m de hauteur, le plus impressionnant jamais réalisé jusqu’alors. Construit pour supporter la ligne de chemin de fer de Marvejols à Neussargues, le viaduc de Garabit enjambe la vallée profonde de la Truyère (affluent rive droite du Lot), large de 550 m, grâce à un arc métallique comparable à celui du pont Maria-Pia à Porto (Portugal), également conçu par Gustave Eiffel.
Photo trouvée sur le net
Ici, le rail conquiert peu à peu le relief escarpé du Massif Central : Saint-Flour est relié à Clermont-Ferrand, Marvejols à Béziers
Pourtant, au plus profond des gorges de la Truyère, résonnent les cris des bouviers : « Gara als biau » … Garabit ?
Nous sommes en 1880, les travaux d’un ouvrage d’art exceptionnel démarrent.
Nous sommes à Garabit, pour 4 ans d’exploits humains et de prouesse technique.
Quelques 125 ans plus tard, l’œuvre rayonne de son rouge poinsettia au dessus de la Truyère et brille de mille feux, la nuit, tel un décor des contes des mille et une nuits.
Initié par Léon Boyer, l’ingénieur et Gustave Eiffel, le visionnaire, Garabit est encore aujourd’hui l’un des plus remarquables ouvrages d’art jamais construits.
Cet édifice, doté d’une arche monumentale, a été le plus grand ouvrage métallique du monde. Il fut aussi et surtout un véritable laboratoire en vue de la construction de la Tour Eiffel.
Témoignage de l’audace des constructeurs du XIXème siècle et magnifique exemple de la technologie des structures métalliques assemblées par rivets, ce géant d’un autre temps n’a pas à rougir de son contemporain, le viaduc de Millau. A l’époque, son élégance le classe parmi les plus beaux ouvrages du monde !
Et puis toujours sur la route, le passage du magnifique viaduc de Millau.
Photos prises de la voiture
Le viaduc de Millau est un trésor architectural conçu par l’ingénieur Michel Virlogeux avec le concours de l’architecte Lord Norman Foster qui l’a dessiné. 7 piles élancées en béton avec des pylônes impressionnants soutiennent le tablier métallique du pont. Le tablier quant à lui est en forme de courbe légère imitant les allures d’un voilier. Quelques haubans surdimensionnés viennent aussi supporter la construction. Le viaduc se fond dans un paysage grandiose, lui donnant un air encore plus immense. L’ouvrage a été financé par le groupe Eiffage. La construction du viaduc a duré seulement trois ans.
Le Viaduc de Millau a, depuis longtemps, épuisé la liste des superlatifs qui peuvent lui être appliqués. Le plus haut, le plus grand, le plus beau, le plus prodigieux, le plus ceci, le plus cela... Mais jamais un superlatif, aussi approprié soit-il, ne sera à la hauteur de l'émotion éprouvée à la vue de l'ouvrage, à sa verticale depuis le sol ou les airs, depuis l'un des nombreux points de vue aménagés ou, plus encore, au moment de le franchir au volant de sa voiture.
Longueur : 2460 m
Largeur : 32 m
Hauteur maximale : 343m soit 19m de plus que la Tour Eiffel
Pente : 3.025% dans le sens sud-nord
Rayon de courbure : 20 km
Hauteur de la plus haute pile (P2) : 245 m
Hauteur des pylônes : 87 m
Nombre de piles : 7
Nombre de haubans : 154 (11 paires par pylône)
Tension des haubans : de 900t à 1200t pour les plus longs
Poids du tablier acier : 36000t soit 5 fois la Tour Eiffel ou 70 TGV
Coût de la construction : 400 millions d’euros
Durée de la construction : 3 ans (décembre 2001 – décembre 2004)
14 décembre 2001 : pose de la première pierre
14 décembre 2004 : inauguration par le président de la République Jacques Chirac
16 décembre 2004 : mise en service
Garantie de l’ouvrage : 120 ans
Vitesse maximale autorisée : 110 km/h
32 millions de véhicules ont traversé le Viaduc depuis son ouverture
Deux magnifiques réalisations; des merveilles d'architectures et de technologies, surtout quand on sait qu'à l'époque il n'y avait pas les moyens dont on dispose aujourd'hui.
Chapeau bas à ses concepteurs et réalisateurs. moi je reste toujours héberluée devant ce genre de réalisations.