Sortie nature
J'ai repris les sorties natures organisées comme chaque été par le Parc Régional de la Narbonaise et retrouvé avec joie Stéphanie, l'animatrice des sorties insectes. C'est d'ailleurs les seules sorties que je ferai cette année. Là au moins je suis sûre de voir des insectes, pas toujours facile à repérer quand on marche. et Stéphanie est un guide hors pair.
Et à côté des connus, quelques nouveaux pour moi.
On commence par celles que l'on voit vraiment partout à cette saison: les punaises.
Ici des Graphosomes ponctués
beaucoup de petits fourmilion qui volaient ici et là.
Le nom vient de ce que les larves creusent un tunnel et se tapissent au fond attendant la petite fourmi inconsciente qui tombe au fond; si celle ci essaie de s'enfuir, la larve lui jette alors de petits projectiles pour la faire retomber jusque dans le trou.
Celle ci a été capturé le temps de l'observer. C'est un Prionyx kirbii; une guêpe fouisseuse. Elle traine les proies capturées au fond de son terrier pour nourir ses larves.
un nasique; une mouche qui a la particularité de saisir ses proies en plein vol.
celle ci je ne l'aurai jamais vu; une sauterelle jaune. Quel mimétisme!
Un nid de polistes. Normalement ces guêpes n'attaquent que si elles se sentent menacées. Attention donc où on met les pieds car on ne voit pas forcément les nids au sol.
dans la famille des mantes: la très connue mante religieuse
et la mante décolorée, moins connue car moins visible.
Sur cette fleur de fenouil il y a du monde.
Celle très colorée est une guêpe coucou, qui comme le coucou pond ses oeufs dans les nids d'autres guêpes et ne s'en occupe plus.
Les autres sont des guêpes parasites, qui pondent leurs oeufs dans le nid de guêpes solitaires; leurs larves dévoreront ensuite les autres larves
ici une autre guêpe parasite: un Gasteruption femelle; reconnaissable à son très long dard
une très belle araignée: araignée clothos
et nous terminons par la vedette qui se fait de plus en plus rare; c'est la première de l'année que nous voyons: l'Argiope lobata, en plein repas.
Elle a deux mamières de procéder en fonction de l'insecte capturé.
Si c'est une mouche, guêpe, papillon, etc... elle se précipite sur la proie et lui plante ses crochets à venin pour l'anesthésier. Puis elle l'enrobe dans un cocon pour pouvoir le déguster tranquillement en aspirant l'intérieur de la bestiole qui s'est liquéfié sous le venin.
Comme ici avec un papillon
si c'est un cricket qui se prend dans sa toile, l'argiope commencera par l'emmitoufler avant de le mordre pour lui injecter son venin. En effet, un coup de patte de cricket peut se révéler fatal pour l'araignée!
Comment fait elle pour savoir à qui elle a à faire? Simplement aux tremblements de sa toile.Plus saccadé quand il s'agit d'un criket.
La nature est pleine de surprises!
Un mâle argiope qui ne survivra pas à l'accouplement.
Une fois ses deux boules reproductrices plantées à l'intérieur de la femelle, il mourra et sera dévoré par la femelle. Certains n'arrivent même pas à s'accoupler et sont mangés direct!!
Il y a quand même une sacrée disproportion entre les deux!
et une petite jeune.
Ainsi se termine notre balade du jour. Comme toujours très intéressante, même si on n'a pas vu beaucoup d'insectes.
Cette année, avec le printemps pourri ainsi qu'un début d'été pas top, il y a eu beaucoup moins de naissances. Ceux qui sont nés au début du printemps n'ont pas survécu aux conditions climatiques. Tout comme les cigales beaucoup moins nombreuses cette année.
On ne dirait pas comme cela, mais moins d'insectes et c'est toute la végétation qui est impactée et par là même nous humains; car les insectes sont avant tout de grands pollinisateurs et sans eux, plus de fruits, plus de légumes.
Il serait grand temps d'y penser et d'y remédier!!