Quoi de neuf au Palais
Cette expo dévoile les objectifs du nouveau musée le Narbo Via, qui devrait être terminé fin 2019 avec une ouverture prévue en 2020. Un voyage au travers les siècles et les continents, autour d'oeuvres allant de la préhistoire à l'Egypte antique, en passant par le Moyen Age et les arts asiatiques
Période Néolithique
Le musée conserve une importante collection d'objets du Néolithique, dernière grande période de la préhistoire. L'homme produit désormais sa nourriture par l'agriculture et l'élevage; il se sédentarise et développe de nouvelles technologies, comme la pierre polie. Les haches deviennent un symbole de prestige. Entre le VIè et le IIè millénaire, la technique de la céramique fait son apparition. Dans le Narbonnais, ces pratiques arrivent par le littoral.
Polissoir 4800 ans av notre ère(en haut); haches polies 4000 ans av notre ère.
Vase, 4000 ans av notre ère;hache polie, vres 4800 ans av notre ère
La préhistoire en narbonnais
De 500 000 à 10 000 avant notre ère, les civilisations préhistoriques ont laissé de nombreuses traces de leur passage et de l'occupation des territoires situés autour de Narbonne. Les grottes comme celles du massif de la Clape ont livré un important mobilier.
L'homme est alors un chasseur cueilleur, nomade ou semi-nomade; il maîtrise l'art de la chasse et fabrique de nombreux outils en grande majorité en pierre taillée, ainsi que des objets en os et cornes d'animaux.
1 et 2: biface discoïde; 3:biface cordiforme; 4: racloir denticulé; 5 et 6:éclats retouchés
Eléments de parure en canines de loup.
9 et 10: harpons en bois de renne; 11: armature de sagaie en bois de renne.
Epoque médiévale
Le haut moyen âge
Les collections du musée offre une intéressante collection d'objets datant des Vè et VIIIè, de provenance locale, qui illustrent la présence de Goths en Narbonnais et de l'évolution de la culture matérielle à l'époque mérovingienne.
Les tombes de cette période livrent des plaques boucles et fibules. Une plaque boule est un élément de ceinture; la fibule, ancêtre de notre épingle à nourrice, est une agraphe qui sert à fixer différentes pièces de tissus de vêtements.
Plaque boucle articulée de style aquitain à 7 brossettes VIIè
Fibule de type wisigothique VIè
Carreaux de pavement
Ils constituent un élément essentiel du décor des riches demeures moyennâgeuses et des édifices religieux. Ils étaient produits en série dans des tuileries et des ateliers de potiers.
Après avoir été moulée dans des cadres, l'argile était souvent marquée d'un motif imprimé en creux avec une matrice en bois. Les vides ainsi formés pouvaient être comblés d'une argile de couleur différente créant un effet bicolore.
D'autres carreaux portaient un simple décor peint à base d'oxydes métalliques, glaçure et cuisson constituant les dernières étapes du travail.
Les céramiques de l'Iran médiéval
Elles proviennent des fouilles archéologiques en Iran, conduites par Jean Lacam. Datées des VIIIè au XVè elles illustrent la variété des formes et des décors que créèrent les artistes et artisants iraniens.
Stèle funéraire de barbier XVè
Coupe à glaçure verte,au décor champlevé. Epoque Seldjoukide, XIIè.
Albarelle, fin XIIIè - 1ère moitié XIVè. Les albarelles sont des vases à pharmacie destinés à la conservation des médicaments. Celle ci est rattachée au style dit de Sultanabab, ville du nord-ouest de l'Iran .
Par la variété de leurs décors floraux et leur riche palette colorée, les faïences d'Iznik ont une profonde originalité. La ville d'Iznik en fut le principal foyer de production à partir du règne de Soliman le Magnifique (1520-1566).
Plat aux feuilles saz, oeillets, tulipes et églantines. 2è moitié du XVIè.
Plat chantourné aux cyprès, oeillets et jacinthes. 2è moitié du XVIè.
Plat au décor cruciforme de jacinthes, oeillets et tulipes. 2è moitié du XVIè.
La Chine
Curiosités asiatiques
les occidentaux ont été fascinés par les cultures asiatiques dès que furent établis les premiers contacts avec la Chine. Il se manifesta à travers la constitution de collections d'objets rapportés par des voyageurs.
Eventail. XIXè. Elément essentiel de l'art de vivre et de la culture chinoise.
Boule de canton sur pied cylindrique, début du XIXè - Pot à pinceaux, fin de la période Edo/début de l'ère Meiji - Ivoires sculptés
Vraies ou fausses statuettes funéraires chinoises?
On ne le saura qu'après l'expertise des pièces de la collection du musée et de les dater.
la croyance en la vie après la mort a dès l'antiquité conduit l'élite chinoise à accompagner ses défunts de figurines en terre cuite qui étaient placées dans la tombe: serviteurs, musiciens, courtisanes, chevaux... devaient assurer le confort matériel du mort dans l'au-delà.Ces mingqi suscitant l'intérêt des collectionneurs ont donné lieu jusqu'à nos jours à la production de faux.
Dignitaire, dynastie des Tang (618-907) - Joueuse de pipa dynastie des Tang.
Chameau XIXè XXè. Symboles de prospérité, il furent retrouvés en grand nombre dans les tombes des riches défunts.
Cavalier musicien XIXè XXè.
L'Egypte
Dans les années 1836, l'inventaire mentionne deux sarcophages et plusieurs figurines. Par la suite des petits objets en bois, en faïence et en bronze, ainsi qu'un certain nombre de figurines funéraires viennent compléter la collection, sans que l'on sache vraiment le nombre. Ce n'est qu'en 1951 que la collection prend de l'importance avec 77 objets égyptiens ptolémaïques et romains, leg du narbonnais Paul Hyppolite Boussac.Aujourd'hui la collection compte une centaine de pièces.
Cercueil anthropomorphe du prêtre Imy-is et Heska, serviteur de la couronne blanche et d'Horus, serviteur de khonsou, Irethorerou
Cercueil anthropomorphe de la noble dame et maîtresse de maison Amenirdis.
Ce cercueil représente la défunte debout, enserrée dans une gaine momiforme reposant sur un socle. Les inscriptions indiquent qu'Amenirdis est noble dame et maîtresse de maison, fille d'Horenpetayefnakht et de Tabeneretaset. Le titre de maîtresse de maison désigne une femme mariée, tandis que celui de noble dame met en avant un rang élevé.
les objets funéraires
Comme dans la plupart des sociétés antiques, les anciens égyptiens croyaient en une vie après la mort. Pour accéder à l'au-delà, ils procédaient à des rites religieux et magiques qui assuraient la préservation de l'esprit et du corps. Le mobilier qui accompagnait le défunt devait lui permettre de vivre dans l'au-delà comme sur terre.
Voilà donc un tout petit aperçu de ce que les visiteurs pourrons découvrir au nouveau musée. Il y a bien sûr d'autres époques représentées comme la royauté.
Renseignements pris, la salle des consuls va être entièrement dédiée à la période médiévale, dès l'été 2019.