A la recherche des vestiges

A la suite des journées du patrimoine, j'ai eu envie d'aller à la recherche des autres vestiges des usines sucrières de Mayotte. J'ai appris qu'il y a 8 sites actuellement répertoriés.

Je vous ai déjà montré ceux de Dzoumogné, Soulo, Hajangoua et le dernier découvert lors de fouilles, celui de Coconi.

Ce dimanche donc, pendant que la pâte à crêpes reposait, nous sommes allés en direction de Dembéni.

SITE DE DEMBENI

" Le domaine de Dembéni de 1654 ha, une des grandes exploitations de l'époque sucrière, appartient à la Société des Comores qui la dirige de 1848 à 1901. Le cyclone de 1898 renverse les bâtiments et détruits les plantations.

Aujourd'hui il ne subsiste que deux chaudières situées près de l'école primaire proche de la mairie qui a remplacé l'ancienne usine."

La visite ayant été très vite, nous avons continué notre route en direction de Miréréni qui paraissait plus intéressant.

SITE DE MIRERENI

"En 1869 ce domaine de 93 ha se consacre entièrement aux cultures vivrières. En 1872 il est vendu aux enchères. La culture de la canne à sucre semble alors se développer très modestement. En 1887 les engagés sont licenciés et quatre années plus tard, les machines se sont détériorées et les plantations de canne à sucre sont perdues.

Il semble que l'exploitation reprenne dans les années 1890, mais l'ouragan de 1898 lui est fatal.

L'intérêt du site tient à un parc de machines souvent unique à Mayotte: imposante chaudière à deux bouilleurs, moteur horizontal avec régulateur à boules,grandes cuves d'une batterie Adrienne, cheminée et maison de maîte."

Bon, çà c'est ce que j'ai trouvé sur le dépliant édité par le Conseil Général en 2006. La réalité est un peu différente.

D'abord il faut trouver le site; nous avons traversé le village deux fois sans rien voir. Finalement nous avons demandé à un groupe de jeunes s'ils savaient où c'était. Et le jeune ABDOU a bien voulu nous y emmener. Et heureusement qu'il était avec nous car nous n'aurions jamais trouvé. Il a fallu d'abord serpenter dans les ruelles du village, puis crapahuter dans des cocoteraies, bananeraies et ananasseraies. Bref une petite forêt vierge!!!

En plus je n'étais pas rassurée, j'avais peur de glisser et de tomber sur mon épaule; il faut dire que j'étas en robe et claquettes, donc pas vraiment équipée pour ce genre de ballade, mais nous ne savions pas que se serait comme çà!.

D'ailleurs quand vous aurez vu les photos que mon zhom a faites  vous comprendrez.

Voilà fin de notre exploration. Il me reste à découvrir le site de Combani, mais là çà va être difficile car il est sur le site du GSMA zone militaire, donc pas facile d'obtenir l'autorisation d'entrer, de même le site de Kaweni qui est sur une propriété.

J'ai hâte de rentrer car j'ai quand même pas mal secoué mon épaule et la douleur s'est réveillée. Et puis les crêpes de zhom m'attendent!!

Comments

[khahina]

Bonjour,

Répertorié mais ni exploité ni mis en valeur, totalement à l'abandon.

Gaffe à ton épaule tout de même avec ces parcours dans la cambrousse

Bonne soiree

[Ceriseviolette]

Je vais chanter en boucle "tu n'es pas raisonnable" ! Mais c'est aussi pour notre bonheur et intérêt , toi la protectrice du patrimoine industriel . Il faut que j'arrive à me souvenir du processus de cuisson etc pour encore mieux apprécier les vestiges .je vais chercher sur le web .

Ton gâteau de crêpes est superbe. Bises et REPOSE-TOI

[luluanis]

eh bien il te bichone ton zhome, c'est bien...merci pour partage...

Bisouuuuuuus