Saint Ambroix
Tout près de là où habite mon fils se dresse un très beau village médiéval: St Ambroix
Les armes de Saint-Ambroix se blasonnent ainsi :
D'azur au château d'argent, ouvert et ajouré de deux fenêtres de sable, flanqué de deux grosses tours aussi d'argent, ajourées chacune d'une fenêtre aussi de sable
Saint-Ambroix est une cité historique, les Celtes et les Romains y ont laissé des traces de leur passage. Ville fortifiée au Moyen Âge, elle va par la suite se développer commercialement et industriellement (industrie de la soie au xixe siècle). Étonnante et mystérieuse par son rocher du Dugas, ses fouilles archéologiques, ses maisons troglodytes, les ruines de son château, sa tour Gisquet, sa légende du Vòlo-Biòu (le bœuf qui vole) mais surtout son autel à sacrifice humain de l'époque celtique qui rend cette ville unique.
Au cours de la révolution française la commune porte provisoirement le nom de Pont-Cèze1.
Aujourd'hui, Saint-Ambroix joue le rôle d'un véritable pôle commercial grâce à son marché dont les origines remontent à 1363 (faveur royale du Roi Jean II Le Bon).
Toponymie
L’origine toponymique de Saint-Ambroix vient d’Ambroise, évêque de Milan au IVème siècle. Les différentes dénominations au cours des siècles : 1156 : Mons Sancti Ambrosii 1199 : Castrum Sancti Ambrosii 1344 : Sancto Ambrosio 1364 : Sancti Ambrosii 1384 : locus de Sancto Ambrosio 1433 : St-Ambrueyx 1549 : St-Ambrueys 1620 : St-Ambroise 1660-1680 : St-Ambroise, oppidum St Ambrosii 1759 : St-Ambroise 1793 : Pont-Cèze
Le village médiéval
Les remparts
On sait qu'au XIIème siècle le Dugas abrite une église, un château et une petite agglomération ceinte d'un rempart percé de 3 portes. La ville déborde ensuite et s'étend au pied du Dugas. La population se retrouve exposée aux brigandages. Au XIVème siècle, Saint-Ambroix se dote d'une deuxième enceinte flanquée de tours, dressée sur l'actuel boulevard du Portalet et la rue de l'église. En 1628 on construit la troisième enceinte : c'est une enceinte bastionnée qui assure une protection supplémentaire et dont la plupart des places fortes s’étaient dotées pour faire face aux troupes royales. On remet aussi en état les remparts du XIVème et du XIIème. Cette troisième enceinte sera démolie en 1629 par ordre de Richelieu, suite à la signature de la Paix d'Alès. En 1808 la commune manque de moyens financiers. Le conseil municipal décide donc de démanteler la seconde enceinte et de vendre les pierres.
Le Dugas
En passant par les ruelles médiévales, vous accéderez au Plateau du Dugas, lieu de culte dès l'antiquité, où trône le mystérieux "autel des sacrifices". A l'opposé, une chapelle du 19e nous rappelle que ces pratiques païennes ont cessé. S'y dresse, aussi, une tour carrée, probable vestige de la première église détruite en 1560, au début du protestantisme. Cette tour porte la cloche de l'ancien temple, brisée par les protestants et refondue par l'évêque, à l'époque de la révocation de l'Edit de Nantes.
La chapelle du Dugas
Lorsque le visiteur pénètre dans notre cité, son oeil est immédiatement attiré par un énorme piton rocheux qui semble prendre la ville sous sa protection. Sur le plateau qui culmine à plus de quarante mètres de haut, domine un curieux édifice : la chapelle du Dugas. Sa construction est due à l'oeuvre de Monsieur l'abbé Salignon, curé de 1857 à 1869. A cette époque, l'emplacement de la future chapelle n'était plus qu'une terre à mûriers, le château seigneurial ayant été rasé et les fortifications démantelées sur ordre de Louis XIII en 1629. Le but de l'abbé Salignon était de faire revivre l'ancien patronage de la Vierge Marie sous le titre de Marie Immaculée. En 1867, il racheta les ruines du Dugas et fit construire, grâce à des dons, une chapelle aux allures de forteresse.
Le bâtiment est de style roman crénelé de toutes parts avec une grande tour et quatre tourelles. La grande tour porte au sommet une statue de la Vierge inaugurée par Monseigneur Plantier le 19 octobre 1868. L'intérieur de l'édifice est tout simple. La fête annuelle a lieu le 5 août et la messe est toujours célébrée sur le parvis le dimanche le plus proche de cette date. Cette chapelle à la Viollet le Duc sur un site médiéval peut choquer. Elle n'en demeure pas moins un monument des plus décoratifs faisant partie intégrante de notre histoire et de notre patrimoine.
Saint Ambroix vu d'en haut
La Tour Gisquet
et d'en bas
le vieux temple
l'église
les ruelles avec de belles façades de maisons
et pour se rafraîchir un peu, un petit tour le long de la Céze, sous les bambous
d'anciens entrepôts
Et pour finir une jolie légende
La Légende du volo Biòu ou la légende du boeuf volant de Saint-Ambroix
Animal totémique et emblématique de la petite bourgade de Saint-Ambroix, dans le Gard, le Volo Biòu (le boeuf qui vole) nommé Caït date du Moyen Âge.
Une année, tout le vin de la vendange, très abondante, se mit à moisir. Pour s'en débarrasser, le consul de St Ambroix eut une idée inspirée de la mythologie : il promit aux habitants de faire voler un boeuf à St Ambroix pour attirer les foules.
Des foules de curieux accoururent par milliers dans la cité où les St Ambroisiens se firent cabaretiers. Rapidement ils finirent tout le vin... même un peu moisi. En fin de journée, le boeuf s'envola au-dessus des toits des maisons. La chute fut brutale affirme la légende écrite par Albert Arnavielle, mais les excédents de vin dont dépendait la santé économique de la communauté furent épongés! Qui boira, verra!
http://www.volo-biou.com